Interview de l'auteur

Michäel Terraz:

Pourquoi une bande dessinée?

  • La bande dessinée est un médium merveilleux, car il fait appel à l’imaginaire du lecteur (ce qui se passe entre les cases doit être complété par l’imagination) et aussi parce qu'il permet une infinité de possibles. Il n’y a pas de limites à part celles qu’on lui donne.

Pourquoi Rose Pom?

  • Rose Pom représente bien cette nouvelle génération de jeunes engagés et volontaires ; très au fait des nouvelles technologies, un peu « geek », et qui ont une forte conscience des enjeux écologiques de notre planète, des erreurs qu’ont pu faire leurs parents et grands-parents, de l’héritage compliqué qu’ils devront gérer.

Quelles sont vos perspectives futures pour Rose Pom?

  • Assurément, la prochaine étape, c’est la faire vivre dans un tome 2. La faire grandir un peu aussi peut-être. Elle pourrait également prendre vie à l’écran, ce serait merveilleux de la voir bouger, de lui donner une voix ! Tout est possible en fait… Un petit film (promotionnel) est d’ailleurs en gestation…

Quelles étaient vos lectures de votre enfance ?

  • J’ai été biberonné aux grands classiques ; Astérix, Tintin, Lucky Luke, Gaston, Blueberry, etc. J’en suis d'ailleurs bien content, car ce ne sont pas des classiques pour rien : Franquin était un génie, Morris a révolutionné une certaine forme de narration, Giraud aussi … Puis en grandissant j’ai ouvert mes goûts à d’autres formes, plus dans l’expérimentation aussi, j’ai découvert le noir blanc avec des BD comme Mort Cinder de Breccia ou Tardi, puis Little Nemo de Winsor McKay a été une véritable révélation, ou la série Bone de Jeff Smith qui possède une narration plus fluide que certains films d’animation, ou encore Jimmy Corrigan de Chris Ware avec son incroyable identité graphique, etc… et tant d’autres…

Le parcours a-t-il été long et difficile entre l’écriture de votre livre et sa parution ?

  • C’était surtout un peu particulier puisqu’il y a eu une pause de presque 10 ans entre l’écriture / le dessin et la parution. Et en 10 ans, on évolue beaucoup dans son trait, dans son approche artistique. Mais c’était très intéressant d’être obligé de se replonger dans un « vieux » travail et de lui donner une nouvelle jeunesse. Au final, je suis ravi.

Avez-vous d’autres passions en dehors de l’écriture (musique, peinture, cinéma…) À part votre métier, avez-vous une autre facette cachée ?

  • Oui, je réalise des films. (en prise de vue réelle), je travaille d’ailleurs sur mon premier long métrage. C’était finalement assez cohérent par rapport à mon parcours un peu éclectique. Je suis passé du dessin au scénario, j’ai fait beaucoup de photographie, j’ai aussi commencé la musique à 3 ans ; si on fait un condensé de toutes ces passions, ça fait du cinéma. Mais le dessin reste central, je dessine tous mes story-boards qui sont la colonne vertébrale des projets. J’en reviens toujours au dessin. Pour moi, c’est la base.

As-tu un personnage préféré, plus facile à dessiner dans cette série ?

  • J’aime surtout varier les plaisirs ; quand j’ai dessiné un gros décor, j’ai du plaisir à dessiner des personnages. Ou à dessiner la nature après avoir dessiné des véhicules…

Comment organises-tu ta journée de travail ?

  • Je me lève, je travaille, je me couche. 

Quand avez-vous su que vous vouliez devenir dessinateur ?

  • Très tôt. Mais ça a pris du temps.
    Vers 6 ans, je voulais devenir potier. J’avais vu un potier faire surgir un vase d’un morceau de glaise informe, ça m’avait fasciné. Ça m’est resté assez longtemps puis l’envie de raconter des histoires s’est affirmée avec le dessin. J’ai fait une première école d’art à La Chaux-de-Fonds (EAMN), j’en suis sorti bijoutier-joaillier. Puis une seconde en Valais (EPAC) plus spécialisée dans l'illustration et la BD. Après, j’ai dessiné des montres dans un bureau de design horloger quelques années, avant de partir pour la Cité Internationale des Arts de Paris avec la bourse du Canton de Neuchâtel, j’y allais pour 12 mois, je ne suis jamais rentré. C’est à ce moment que j’ai réellement décider de ne faire plus que ça : raconter des histoires !

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

  • Tout et tout le temps.
    Une phrase lue dans un livre, un son dans une musique ou autre, une affiche dans le métro, une discussion avec des amis, la presse, une exposition, un film, la forme d’un objet, un rêve… Tout est matière à nourrir la créativité ! Il n’y a aucune règle ni aucune « source » définie puisque ça peut surgir d’absolument n’importe quoi, n’importe où, n’importe quand. L’inspiration, c’est avant tout un état d’esprit, une ouverture constante.

 Comment organisez-vous votre studio, votre lieu de travail ?

  • Je travaille chez moi, mon atelier n’est pas très grand, mais c’est tout à fait suffisant. J’ai une planche à dessin – enfin une planche sur des chevalets – et derrière, un bureau sur lequel j’ai mon ordinateur, scanner, tablette graphique, etc.

Quel matériel utilisez-vous pour le crayonné, l’encrage, la colorisation ?

  • Je crayonne à la mine de plomb sur un papier Sirius puis je passe à la table lumineuse et j’encre à la plume et au pinceau sur un papier Schoeller-Hamer. Ensuite je tends mon papier et je fais mes couleurs à l'ecoline (aquarelle liquide). Mais ces techniques vont probablement évoluer sur le tome 2, je vais peut-être crayonner et encrer sur ma tablette graphique et je ferai mes couleurs à l’ecoline ou à l’acrylique sur des impressions en noir… On verra.

Quels sont vos projets futurs ?

  • Il y en a toujours plusieurs, car tous ne voient pas le jour. On a tous des projets qui dorment dans les tiroirs donc j’en lance toujours plusieurs que je fais avancer en parallèle. En attendant d’attaquer l’écriture du tome 2 de Rose Pom, je travaille sur le scénario de mon premier long métrage, je suis d’ailleurs entre deux résidences d’écriture. Je travaille aussi à l’écriture d’un premier roman jeunesse, une série d’animation, etc.
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